Lorsque j’ai reçu l’invitation je me suis écriée « Génial ! ». Pourquoi ? je m’introspecte  pour le savoir ! Nostalgie ? pas vraiment. Sûrement le plaisir de retrouver des gens que j’aimais bien et qui m’aimaient bien, avec lesquels j’ai partagé une époque heureuse de ma vie (malgré la hantise des examens !).
 
Parmi les souvenirs qui remontent à la pelle, je revois Marc Hérouet improvisant au piano lorsque les 3 sections avait cours ensemble dans la grande classe de musique et Mr Vranckx qui l’écoutait depuis le couloir où il attendait avant d’entrer donner son cours !
Autre souvenir, mais comme j’ai doublé ma troisième et ma seconde, il se peut que vous n’ayez pas assisté à la scène. Cela se passait dans la petite classe qui formait un passage entre le couloir de la salle des profs, le bureau du préfet et la cour de récréation. J’avais tellement excédé Mr Tordeur qu’il m’a empoignée par le col et les fesses, m’a projetée au travers de la porte et je me suis retrouvée dans le bureau du préfet dont la porte s’était ouverte sous la pression du « projectile » ! A chaque réunion d’anciens, Mr Tordeur évoquait la scène et se demandait comment il avait pu ouvrir cette porte tout en éjectant mon mètre septante-cinq dehors !
Quant aux coups foireux, le plus marquant à été l’exode de toute la classe dans la salle des lavabos du réfectoire. Madame Detaille et le préfet nous ont cherchés pendant 45 minutes et ne nous ont découverts que lorsque nous avons rompu le silence que nous nous étions imposé au départ !
A une question de Nadia, je réponds qu’aucun prof ne m’a traumatisée, ce seraient plutôt les cours de maths-physique-chimie !
Leur influence sur moi a été d’initier l’envie de compléter la culture qu’ils nous avaient enseignée - même les sciences, un petit peu … 

 
Quelques anecdotes - parmi elles, des souvenirs communs qui nous ont marqués et qui ont été rappelés par Guy Meulemans ...
 
Tordeur :
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Le jour de  parution du Tintin, il nous donnait une version ou toute autre tâche dans laquelle il ne devait pas intervenir pour pouvoir le lire tranquillos ! Ça nous pompait de l’entendre rigoler tout seul !
 
En hiver il était emmitouflé dans son écharpe et il alignait toutes ses fioles et pilules sur le bord de son bureau.
 
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A un écrit de grec, je ne sais plus en quelle année, j’avais fait un copion de 3 cm  sur 10, maintenu coincé par la reliure d’un bloc de papier A4. Tordeur me regarde, s’approche de moi, prend le bloc, le secoue … v’là mon copion par terre … Je m’attendais à un zéro pointé, mais non : il m’a dit qu’il le gardait et le glisserait sous le ruban de mon diplôme.
Et le jour béni de la remise des prix, c’est lui qui, avec un grand sourire de connivence, m’a remis mon diplôme, avec un bout de papier blanc scotché au ruban …
 
C’est vrai qu’il avait ses chouchous …  D’ailleurs par la suite, quand j’habitais un studio près de l’athénée, il venait prendre son apéro quand il avait une heure de fourche vers 11h…
 
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Il n’empêche qu’un jour que je l’avais excédé, il m’a pris par la peau du cou et le fond de mon pantalon et m’a balancé au travers de la porte qui donnait sur le couloir du bureau du préfet dans lequel j’ai atterri. Il n’a jamais compris comment il a pu conjuguer les deux actions : ouvrir la porte et éjecter mon mètre 75 … (J’ai déjà évoqué cela ailleurs)
 
La remplaçante d’anglais :
C’est incroyable que cette phrase soit restée dans toutes les mémoires !
Cela fait 50 ans que j’entends cette voix nous ordonner « Take a sheet of paper - Dictation - The King of Spain and the robbers ». J’avais oublié les cotes qu’elle avait données, parce que je me souviens avoir remis une feuille blanche, d’autres aussi peut-être. D’ailleurs un petit groupe a commencé à déménager les bancs pour faire un carré de rebelles. C’est l’image qui m’est restée, mais n’est-ce pas le produit de mon imagination ? Guy évoque des pétards, je ne m’en souviens pas.
 
Detaille :
Au cours suivant notre migration au sous-sol, nous n’avons pas été collés mais elle nous a donné une analyse de texte d’une scène du Cid dont nous n’avions pas encore abordé l’étude.
Comme je doublais la seconde, je l’avais déjà étudié et elle a été obligée de me mettre 18/20, alors qu’elle se doutait bien que j’étais parmi les initiateurs de cette blague !
 
Baudewijns :
Avant l’écrit de chimie en rhéto il avait changé tout le monde de place sauf moi, assise à côté de Walter le scientifique. Je me faisais toute petite pour qu’il ne s’aperçoive pas de son oubli et j’ai eu le temps de copier sur mon voisin. Une fois terminé, je lève la tête et il s’écrie « Mais je ne vous ai pas changé de place, vous ! » Allez vous asseoir à côté de (je ne sais plus qui) ».
Après la rhéto, je le rencontre - nous habitions le même quartier - et il me dit : « Tu en avais mis du temps pour copier sur Walter ! … moi j’attendais que tu aies fini pour te changer de place, parce que je ne voulais pas avoir à  te supporter une année de plus ! »
 
Sarot :
Lorsque les beaux jours arrivaient et que les bas étaient superflus, elle s’enduisait les jambes de chicorée diluée pour imiter le bronzage … et les plus coquettes d’entre nous, de l’imiter … souvent avec maladresse, trop par ci, moins par là, cela déteignait sur nos jupes claires et pas question de le faire avant les cours de gym, la sueur ferait des traînées, d’ailleurs dès qu’il pleuvait ça dégoulinait joyeusement !
 
Vrancks :
Ses fuites à l’annonce de l’inspecteur, ses cigarettes, sa vieille Mercédès, mes souvenirs sont les mêmes que ceux de Guy.
 
 

      
 
  Match de foot 19 avril 1961             Profs vs élèves: 1-5
 
J’ai retrouvé quatre photos d’une réunion de classe avec les profs, développées en février1970. Ce serait chouette que d’autres en possèdent aussi et te les envoient.

 
      
 
 Sans voir la date j’ai su que j’étais déjà hôtesse de l’air à cause de ma coiffure : le chignon était postiche ! C’était tellement facile quand je n’avais pas eu le temps d’aller chez le Figaro du coin !
 
 



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