ARA 1961, J.Puissant
 
Après quelques sèches informations, et étant donné l’implication de beaucoup dans ces retrouvailles du siècle, il me revient sans doute de développer quelque peu.
J’éprouve à la fois de la nostalgie pour cette période, mais en fin de compte peu de souvenirs précis. Je partage la réflexion de Colette qui dit qu’en fin de compte, on a plus de souvenirs de l’école primaire, du Karenberg, que je partage avec elle (elle oublie de citer Balou) que des études secondaires. Je suis aussi un « coucou » pour ce groupe puisque, pour une ou des raisons qui continuent à m’échapper (ou que je connais trop bien et refuse de reconnaître), j’ai laissé filer le train précédent, et me suis retrouvé dans ce chouette wagon animé en 1958-1959. Plus de trace aujourd’hui du convoi précédent excepté, hélas dans des circonstances douloureuses, qu’on aurait préféré plus tardives.
De l’ARA, pas beaucoup de souvenirs directs, quelques professeurs, Puttemans, le professeur de musique dont j’oublie le nom, Sarot, certains que j’ai côtoyés plus tard comme Thomas, Van Tichelen, Bingen…( que je croise encore parfois),des jets de pierre par-dessus le boulevard avec St Lutgarde…des improvisations de Marc au piano aux intercours…Heureusement que les initiateurs de 1961-2011 ont eu soin de joindre des portraits, ils ravivent éclaircissent les souvenirs des condisciples. Il est vrai que je fréquentais encore les passagers du train précédent et que les activités (et les amitiés) extérieures ont pris rapidement le pas sur le « cocon adolescent » de la classe. Les massacres de Léopoldville en janvier 1959, la fréquentation de « Présence Africaine », puis la distribution de tracts pour l’indépendance du Congo qui m’a valu une très sérieuse engueulade de Vranckx, le festival de la jeunesse à Vienne (Août 1959), le séjour à Cuba (Août-Septembre 1960) avec de nouvelles engueulades. « Qu’est-ce que vous croyez… ! Où vous croyez-vous ?», les grèves de décembre-janvier 1960-61(avec Thomas, Van Tichelen). L’athénée n’apparaissait plus comme un horizon indépassable.
Mais au total, une période magnifique, insouciante, formative quoi qu’on en pense ou on en dise, dans un nouvel établissement en construction, dans un environnement exceptionnel où je me rendais à vélo par les étangs Mellaerts…ou au retour, avec l’un ou l’autre, à travers le parc de Woluwé. Renforcée (voir le questionnaire de Marc) par la situation générale qui suscitait l’euphorie, l’expo 58 (personne n’en a parlé) que j’ai fréquentée (trop ?) assidument qui amenait le monde à notre portée, sinon à nos pieds. Bip, bip, bip…
Dimanche prochain la remémoration progressera sans doute encore d’un cran.
 
 



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