Nadia Stein Souvenirs
 
 
J’ai nettement moins de souvenirs de la rhéto et de l’ Ara que mes 5 petits camarades de l’époque, seule fille dans un classe de 5 garçons , tous très gentils  avec moi en dépit de mon côté très boy- scout donc très peu féminin de l époque .
 
Le manque de souvenirs est aussi  imputable au fait que je n ai passé que trois ans à  ARA et que  de surcroit mon père m ‘a forcée à faire Latin Sciences, ce qui explique que je n ‘ai pas beaucoup investi mes études .Notre père voulait faire  de ses 4 enfants ( 3 filles , un garçon) des ingénieurs :alors que  moi j’étais relativement nulle en sciences et en maths- comme Guy l ‘a fait très gentiment remarqué  et avec beaucoup d’humour lors de nos retrouvailles  le2. 10.2011
«  pour copier lors d ‘un interro pas la peine de regarder sur la feuille de Stein sa feuille était blanche », et comme me l ‘a fait remarqué Baudewijns dans une de ses lettres
Pickelpot ne m’ a pas ratée non plus lorqu’ il expliquait avec moultes détails  la reproduction chez les êtres humains en me regardant et en me faisant approuver : » c’ est bien ainsi que cela se passe hein Stein ?,vous  voulez ajouter quelque chose ? » , je serais rentrée sous terre si j avais pu..seule face à ces 5 mecs .
 
Je me rappelle les disputes Sarot Marechal ( voir souvenirs Marechal) je suis presque sûre que j ‘ai vu Sarot lui flanquer une tourniole  ou du moins lever la main ( ou était ce Marechal ??). Sarot ne m ‘aimait pas du tout , mais elle était gentille avec vous les garçons surtout avec Schneider qui lui faisait du gringue me semble -t -il  ..la version de Claude Szpirer est un  peu différente je vous la livre
 
« A propos  de Sarot et de Maréchal ,je n ‘ai pas de souvenir ultra précis de cette altercation, mais je me souviens avoir été impressionné par l’autorité de Sarot,toute frêle mais très  déterminée ,face à un Maréchal qui la dominait d’une tête. Il avait été envoyé au tableau et cela s’était mal passé ; en quittant le tableau, dans un geste à la fois désinvolte et provocateur ,il avait jeté la craie dans le réceptacle ad hoc, en la projetant par dessous sa jambe relevée relevée. Sarot l’avait mal pris (évidemment) et il s’en est suivi une forte engueulade .Il n’y a pas eu de gifle ( peut-être le geste mais je ne m ‘en souviens pas ) mais j’ai le souvenir que ce fut rude et que Maréchal a fini par s’incliner  ( Claude Szpirer )
 
Vrancks était ma deuxième terreur après Renier , mon flamand était nul à l’ époque( en dépit d une mère gantoise!!)  et lors des examens de rhéto  je ne connaissais que la moitié des auteurs.. lorsque je l' ai vu feuilleter  son livre  d' auteurs  j ai dit  lorsqu’ il était  au milieu du bouquin " AUB Stop "..ce  qu il a fait et ce qui m ‘a sauvée car je ne connaissais que la première moitié des auteurs que l on devait connaître  ;  je croyais qu il me détestait et lors de la sortie de  fin de rhéto quelle ne fut ma surprise alors qu ‘il était beurré comme un petit Lu, de le voir s agenouiller à mes pieds en me disant" Proefkonyn ( Mon totem Cobaye  chez les scouts)  "Ik hoed van je" mazette !!il me l' aurait dit à jeun ce corniaud pendant l' année ,j aurais mieux réussi mes examens et surtout eu moins peur!!Il paraît que c’est lors de cette sortie de fin de rhéto où il aurait pris en voiture un boulevard en sens interdit .. !!
 
Le prof de français Detaille ,un peu » proutprout-ma-chère-daskalidès « non??  Mais depuis que j’ ai lu dans un mail de Claudine qu’ elle avait été très active lors des grèves elle remonte à posteriori dans mon estime !!
 
Claudine ajoute néanmoins : « elle était en effectivement  chicos et un peu précieuse .Elle appellait les filles par leur prénom et les garçons par leur nom de famille Sexiste ? non peut-être ! »
 
 Je me souviens surtout d’ Alain Paron qui la taquinait non stop en finissant ses mots et ses phrases.
 
Me reviennent en mémoire les danses folkloriques de rhéto.. j ‘avais péniblement réussi à convaincre une dizaine d élèves à danser des danses folkloriques lors de la distribution de  prix, dont Claude Evelyne Colette Jacquy Peters  jeune homme que je trouvais très mignon à l ‘ époque et qui draguait( il n’était pas le seul) Lucie Ottinger.
Lors de la distribution des prix ,j’assurais l’accompagnement musical à la flûte et à l’harmonica .. l’ avantage était de pouvoir brosser pendant quelques semaines les cours de gym de Ducarme , prof sympa . 
«  Le prof de gym masculin :Hernalsteen et un autre qu on appelait Bicot mais qui s’appelait Toussaint <une anecdote : ma mère était allée le trouver en l
appelant Monsieur Bicot ..non Madame je m ‘appelle Toussaint..la tête de ma mère.
Il y avait aussi un pion qu’on appelait Degrelle vu son comportement agressif :il m avait collé 2 heures de retenue à moi plus sage qu’une image ( Claudine Seron) .
 
Par contre j ‘ai un moins bon souvenir de Masson ,sans pitié pour les trouillardes de mon espèce . Elle m’ envoyait tout en haut d ‘un horrible engin « cadre » à6m du sol au moins ,  dont il fallait descendre la tête la première. Un cauchemar.
Mais à l’époque certains profs ne se souciaient guère de nos peurs et de nos états d’âmes .
Le prof qui m ‘a le plus marquée fut Lemoine : son enthousiasme pour la langue anglaise, la littérature anglaise était communicatif, grâce à ses conseils, j’ai pu décrocher une bourse d’études AFS pour les USA et ensuite , j’ ai étudié les langues, suis devenue interprète de conférences et ai passé une partie de ma vie à l’ étranger .
 
Baudewijns m ‘est toujours apparu comme relativement folklo.. à l’ examen de fin de  rhéto, j’avais dû tirer au sort le sujet à développer, un bref coup d’ oeil sur ce petit papier m’a suffit pour voir que je n’avais pas étudié cette substance .. discrètement ( ??)je remis le bout de papier dans re panier et j’ en pris un autre, une voix tonitruante s’éleva derrière moi » Stein . vous –a-vez- tri-ché » ce que j’ ai nié bien sûr.
Toutefois en dépit de ce savant échange de sujet d’examen dont Baudewijns ne fut pas dupe, il me gratifia de deux ou trois lettres après notre rhéto.. je vous livre quelques passages où  l ‘on reconnaît bien son humour :
 
 
Chère Nadia ,
 
L’adresse est exacte mais la longue description pour me permettre de vous reconnaître était parfaitement inutile .Nadia Stein suffisait amplement pour revoir dans ma mémoire la jeune fille non-filiforme à qui la physique faisait pousser des soupirs à fendre l’âme. Je me rappelle aussi qu’après vos voyages vous veniez me raconter vos heurs et malheurs aux USA et en Allemagne .Je n ‘ai pas oublié la description de l ‘incrédulité  un peu horrifiée des Américains ,quand vous leur avez dit que vous aviez des amis athées et que c’étaient des gens tout à fait normaux ,honorables et honnêtes. Je ne me souvenais plus de la composition de votre classe mais je me souviens encore de Meulemans et de Szpirer. Depuis 3 ans j ‘ai arrêté de fumer –je souffre d’asthme allergique et de bronchite chronique :pendant les crises je ne rigole pas, mais pendant les entractes je me sens tout à fait bien et en surplus il paraît qu’avec ces maux, on vit vieux .L’école a beaucoup changé les élèves dégénèrent et ne sont plus amusants . A la fin de ma carrière je n avais même plus de surnom .Je me réjouis de savoir que votre carrière est une brillante réussite . Je suppose que votre mari –un flûtiste-ne dirige pas un orchestre rock. je vous envoie chère Nadia mon souvenir ému et vous remercie de tout cœur pour votre gentille lettre .Je termine par une signature qui normalement doit vous rappeler quelque chose :

Le Sorge (mai 1987)
 
 
(…) Je vous remercie pour la gentille lettre qui est arrivée en même temps que vos cassettes .J’éprouve chaque fois un étonnement ému en constatant que chez quelques élèves j’ai réussi à créer un si affectueux et durable souvenir. Je n’ai une mémoire d’éléphant que pour les choses que je n ‘ai pas oubliées et je crois que c’est le propre de toute carrière réussie. –la perfection n ‘étant pas de ce monde (..) 1987.
 
 
« Baudewijns avec ses sandales légendaires qu’on entendait arriver de loin.Il avait coutume de dire  quand on avait le malheur d emballer nos affaires avant la sonnerie « la seule cloche ici c est moi » , vous vous souvenez lorqu’ il a expliqué que la conduite d ‘une voiture était trop difficile pour lui :  3 pédales et seulement deux pieds ? «( commentaires trouvés sur Face Book groupe des anciens de l ‘ARA )
 



Créer un site
Créer un site